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Procéder par lots d’arbres voisins ou parcelles entières car:
Ces interventions doivent être réalisées en hiver, de préférence par temps sec et froid pour limiter les risques de contaminations des plaies par l'Endothia.
Éliminer tous les rejets non greffés, ’bouscas’ qui se trouvent au pied de l’arbre
Il faut tenir compte de plusieurs critères :
· c'est principalement au départ de ces branches que démarrent les rejets. Il est donc intéressant de couper au-dessus de plusieurs de ces départs, bien répartis autour de l'arbre.
· d'autre part, l'attache des rejets est beaucoup plus solide sur du bois jeune et lisse que sur de la vieille écorce.
Il faut donc tronçonner ces branches jeunes à environ 10 cm afin de provoquer une émission de rejets à partir de ces quelques points privilégiés sur lesquels ils seront bien attachés.
Dans le cas où les premières branches jeunes et vigoureuses sont vraiment trop hautes et que l'on décide de couper plus bas, on prend le risque que les rejets soient:
Tronçonner en évitant les déchirures
Pour cela, faire une entaille sous la branche du côté où elle va tomber, avant de la couper réellement,
Faire une coupe en biais pour permettre à l'eau de pluie de ne pas stagner sur les plaies.
Protéger les plaies ; à réaliser au maximum 48 h après la coupe: Liste des produits
Les coupes doivent être aussitôt badigeonnées avec une peinture fongicide pour les protéger contre la maladie du chancre ; Endothia.
Les grosses plaies doivent être soigneusement badigeonnées sur la totalité de leur surface pour éviter la pénétration des champignons (Endothia et champignons attaquant le bois), en insistant sur la partie au bord de l'écorce. Il est indispensable de bien badigeonner toutes les plaies de branches jeunes qui ont été coupées. C'est à cet endroit que démarrera la quasi-totalité des rejets : il faut donc faire barrage à la maladie pour qu'elle n'attaque pas la base de ces nouveaux rejets, futures charpentières de l'arbre.
Lorsque la partie jeune et vigoureuse d'un arbre que l'on veut élaguer, est suffisamment importante, on réalisera plutôt un "couronnage": on conservera quelques branches jeunes proches de l'horizontale qui continueront de produire tant que les nouveaux rejets provoqués par l'élagage sévère - qui aura été réalisé au-dessus selon les techniques décrites plus haut -, ne seront pas encore "à fruit".
Les branches conservées doivent être proches de l'horizontale,
sinon elles détournent trop de vigueur aux dépens des nouveaux rejets qui seraient alors trop faibles pour pouvoir rebâtir durablement un arbre. Elles seront supprimées par la suite, lorsqu’elles seront court-circuitées et que les nouveaux rejets seront rentrés en production.
C'est une opération indispensable pour donner à l’arbre une forme propice à une production rapide et importante. La technique la plus efficace semble être une sélection progressive des rejets.
La première sélection au cours du 2ème ou 3ème hiver après le rabattage
Si on sélectionne trop tôt, c'est-à-dire dès le 1er hiver:
- on provoque la repousse d'une multitude de rejets au printemps suivant parce que les rejets d'un an qui ont été sélectionnés, ne seront pas assez dominants. Il faudra donc, de nouveau, éliminer de nombreux rejets, l'année suivante.
- l'attache des rejets est encore fragile et on risque d'en arracher plusieurs pendant l'opération.
Par contre, Si on sélectionne trop tard, c'est-à-dire après le 3ème hiver,
on risque de se trouver en présence de rejets vigoureux qui auront naturellement dominé les autres, mais ne seront pas forcément les mieux orientés (trop verticaux ou trop groupés au centre de l'arbre), ni les mieux placés (attachés sur la vieille écorce). C'est aussi plus difficile d'intervenir à ce moment-la : les rejets sont plus gros et plus imbriqués les uns dans les autres.
L'orientation des rejets :
Afin d'éclairer le centre de l'arbre, éliminer ceux qui rentrent vers l'intérieur et ceux qui font double emploi. On garde de préférence ceux qui font environ 30° avec la verticale. Il est important de ne pas choisir des rejets trop verticaux si l'on veut obtenir une mise à fruit rapide de l'arbre. Il peut être nécessaire de rabattre les rejets sélectionnés sur un œil extérieur pour stopper l'ascension verticale d'un rejet et ouvrir davantage l'arbre.
La solidité de l'attache:
Choisir de préférence les rejets attachés sur du bois jeune à écorce lisse, avec un angle jusqu'a 30° car:
Si le rejet est issu de la vieille écorce, il est souvent très mal attaché : il faut donc éliminer les rejets disséminés sur le tronc jusqu'au palier de formation (coupes sur le bois jeune)
Si l'angle, à la base du rejet, est trop grand (supérieur à 30°), l'attache est moins solide. D'autre part, les rejets sont trop horizontaux : la mise à fruit est rapide mais ces branches ploieront fortement sous le poids des fruits, et ne seront plus alimentées correctement.
L'Endothia : on élimine, bien sûr, prioritairement, les rejets atteints d'Endothia. Le vent dominant : laisser davantage de rejets d'une part, et des rejets moins verticaux (45° avec vertical) d'autre part, du côté d'où vient le vent dominant.
La deuxième sélection à 6 ou 7 ans
continuer a dégager le centre de l'arbre
Badigeonner les plaies avec un produit de protection fongicide à chaque sélection de rejets
Éliminer les rejets de souches qui poussent chaque année au pied des arbres élagués.